Not Forever But For Now (2023)
Intrigue: Otto et Cecil sont deux adolescents vivants dans la campagne Galloise. Leur vie est idyllique: une vaste demeure, servantes et tuteur à leur disposition, mais un terrible secret est lié à leur famille. Leur lignée est réputée mais ce n'est pas du sang royal qui coule dans leurs veines: c'est du sang tout court; et celui des autres.
En effet, les parents d'Otto et Cecil sont des tueurs professionnels, tout comme leur grand-père, arrière-grand-père, etc. Et ils sont à l'origine des légendes urbaines des grandes disparition et/ou meurtres de ce siècle: Marilyn Monroe, Judy Garland, Janis Joplin, Lady Di, Elvis Presley, Kurt Cobain, etc.
Alors que leur mère est devenue toxico et laisse ses 2 progénitures maltraiter leur tuteur, leur grand-père décide de prendre les choses en main pour qu'ils deviennent les tueurs les plus craints de tous les temps; quitte à créer un nouvel apocalypse.
Ma note:
Remarque: lu en anglais
Ma critique:...
Chuck Palahniuk, l'auteur à succès de Fight Club, est un éternel provocateur qui aime crée des oeuvres subversives et avec ce dernier livre, il fait dans la farce assez juvénile. Mettant en scène 2 adolescents lubriques et assassins, enfants d'une longue lignée de tueurs, on découvre leurs émancipations à devenir des tueurs renommés, enfin, c'est ce que souhaite leur grand-père car pour l'heure, les 2 ados considère tout cela comme une farce.
Nous avons donc Otto, le frère le plus âgé, en âge de conduire, qui sème le trouble et la mort, comme on répand son pop-corn dans une salle de cinéma. Et le jeune Cécil, très enfantin, qui admire son grand frère et s'amuse à imiter les personnes respectables de ce monde: leur grand-père et Richard Attenborough, narrateur de documentaires animaliers, qui ont bercé leur enfance avec leur grave et inquiètante sur la nature du monde.
Les 2 jeunes adolescents sont au début des témoins crédules des actes commis par leurs parents et de la sauvagerie qui les entoure: la mort est naturel, la vie est sauvage et impitoyable. Ils ne font pas la différences entre les reportages animaliers et les meurtres grotesques dont ils sont témoins, et souvent coupables. Mais pour leur grand-père, tuer les petites gens du domaine ne sont que des commodités, des pacotilles: il leur faudra assassiner un personnage célèbre pour assurer la grandeur de la famille.
On découvre donc l'histoire de la famille, et surtout leurs pramiers actes "odieux". C'est assez drôle et totalement immorale: tout y passe et trépasse. On se croirait dans une version gore de Downton Abbey, où les petites gens du domaines se font trucidés. Chuck Palahniuk s'en donne à coeur joie dans la débauche sexuelle (inceste, sodomie, nécrophagie, etc.) et la cruauté infantine, et comme souvent avec le style de l'auteur américain, il y a ces petits gimmicks répétitifs, qui amusent, et déroutent parfois. L'auteur joue sur les mots constament qu'on ne se sait plus si les 2 adolescent fabulent ou réalisent bien ces crimes. L'auteur nous jette cela comme une farce juvénile de mauvais goût. Les scènes avec le tuteur sont au contraire les plus réussis, où ce vieux garçon martirisé par les 2 ados, fini par assouvir toutes ses pulsions et engendre des monstres humains avec les poupées gonflables que les adolescents collectionnent; mais est-ce bien des poupées gonflables? C'est là où la réalité défiguré d'Otto et Cécil interpelle et questionne.
La farce de Chuck Palahniuk est un mirroir grossissant des effets abjectes de notre société, où les enfants sont proclamés rois et sauveurs du monde. Chuck Palahniuk pousse à l'extrême la théorie que les enfants ne font plus la différence entre la fiction et la réalité. La jeunesse est assomée de messages paradoxaux et ambigus: les scénarios des block-busters américains les encensent comme sauveurs de situation inextricable que les adultes n'arrivent pas à gérer. Ajoutez-y tous les jeux vidéos de shoot-out où il faut tuer pour survivre, et enfin ces réseaux sociaux où il faut crier le plus fort si on veut être lu et écouté.
La fin du livre surprend, part un peu en cachouètes et redonne espoir, mais la farce macabre de l'auteur reste un peu trop immature pour nous faire réflechir plus que ça. Le livre est également assez difficile à lire (en anglais) car l'auteur use et abuse de pas mal d'argots, et de faux-amis entre l'anglais et l'americain (point qu'il révèlent à la toute fin). Bon courage au traducteur qui s'attaquera au livre! Pour conlure, Chose amusante, c'est que moi-même j'ai été trés marqué dans mon enfance par le reportage du tout jeune kangourou (ou plutôt un embryon, d'à peine 3 centimètres) qui doit ramper jusqu'à la poche marsupiale, s'il veut survivre. Cela a été une image choc de ma petite enfance (je devais avoir 4 ans): la vie animale est cruelle, tout comme la vie humaine...