The Seeds Collector (2015)
Ayant vue que Scarlett Thomas allait prochainement publier un nouveau roman, je me suis acheté le dernier en date, paru il y a déjà près de 5 ans.
Intrigue: Oleander, botaniste de renom et ancienne gourou des Beatles est morte. Toute sa famille débarque pour l'enterrement et espère hériter du fabuleux cottage et de sa fortune.
Mais voilà que le testament annonce que la grande Tante lègue surtout à ses neveux et nièces d'étranges pots contenant une graine d'une fleur inestimable, ayant soit disant l'étrange pouvoir de l'illumination. Mais cette fleur ne peut pousser que dans certaines conditions, sinon elle devient mortelle...
Pour la famille, l'héritage de ces fleurs mystiques sont à l'opposé des confortables positions materialistes dans lesquels ils se vautrent, sauront-ils trouvé la subtantifique moëlle, ou au pire, passeront-ils totalement à côté de ce cadeau inestimable
Remarque: lu en anglais
Ma note:
Ma critique:...
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Ces dernières années, Scarlett THOMAS avait un peu laissé ses lecteurs en lançant une série pour jeunes ados (à croire que son intrigue de "A tragic Universe", son dernier livre, avait un aspect autobiographique! Et ce "Seeds collector" est clairement pour les adultes, avec leurs complexités et leurs lubies.
Des obsessions plus osées
Pour faire une analogie avec le monde des plantes, et bien on peut dire que les différents personnages du livre ont une idée bien en tête: Planter sa graine. C'est sans doute le livre le plus cru jusqu'ici de l'auteure anglaise. Elle déploie une inventivité pour trouver différentes scénettes plus ou moins osées. Elle cherche à nous provoquer, un peu à la façon de Chuck Palahniuk et comme c'est tellement bien écrit, cela passe en douceur, comme Papa dans Maman.
Et comme il y a pleins de personnages, il y a pleins de situations scabreuses, qui vont et qui viennent, là où on ne les attend pas.
Un puzzle botanique
Il faut dire que Scarlett Thomas a décidé de nous narrer l'histoire de cette famille (les Gardeners; les "jardiniers") de façon assez décousue. Il y a certes la trame lié à l'enterrement de la grande-tante Oleander, mais chaque partie a des tailles et des formats assez différents des uns des autres. On est dans un puzzle où certaines pièces se ressemblent, d'autres sont bien trop petites pour en comprendre une signification. L'auteure nous jette des impressions, des moments de vies, et il en difficile d'en dégager une vraie trame construite. On avance dans l'histoire sans savoir si chaque fil conducteur sont dans la même temporalité, et, avec la douzaine de personnages, on s'y perd parfois assez vite.
On a un peu l'impression de ne plus avoir le modèle de l'image qu'est censé représenté ce puzzle. Heureusement que l'arbre généalogique aide! Toutefois, ce passage incessant entre tous les cousins est parfois autant saoulant que captivant. Leurs points communs est qu'ils ont tous un grand regret, des petits vices et des grosses faiblesses.
Les sentiments matérialistes
Alors que jusqu'ici les héros et héroïnes de Scarlett Thomas étaient souvent des intellectuels focalisés sur leurs tourments psychologiques par rapport aux autres; les cousins de la famille Garderner se préoccupent essentiellement d'eux, de leur bien être, de leur bien pensant et se vautrent dans l'évasion facile du sentiment matérialiste. Famille hors du commun, on se délecte de leurs travers, entre Bryony, obèse, qui se ment à elle-même sur son régime et sur sa vie; et Fleur, complexée et sans confiance en soi qui se sent obligée de continuer le travail de sa grand-tante.
Alors que je craignais une fin qui tourne en eau de boudin, Scarlett Thomas se joue de nous et trouve une fin originale, où l'on se surprend des petits et gros malheurs qui viennent terrasser cette famille excentrique.