MANIC STREET PREACHERS
This Is My Truth Tell Me Yours (1998) Après des débuts pêchus où les Manic Street Preachers étaient surtout connu pour leur fougue et leur anticonformisme engagé, ils se sont se sont ouverts à un public plus large avec "Everything Must Go" deux ans plus tôt, en intégrant quelques synthés et orchestrations. Avec "This Is My Truth Tell Me Yours", ils vont un cran plus loin avec un album plus posé et calme, teinté d'une certaine mélancholie, et d'une très grande beauté. Les gallois, stars dans leur contrée et dans toute la perfide Albion, délivrent ici sans nul doute le meilleur album de leur carrière, et en tous les cas leur plus beau. Même si j'ai quand même une petit préférence pour "Holy Bible" (1994), nettement plus rock, ce cinquième album est à mes yeux le "Wish You Were Here" du rock indie (si l'indie est un genre!). C'est avec cet album qu'ils ont gagné leur lettre de noblesse, et rendu le plus hommage à leur compère disparu, qu'ils connaissaient depuis leur tendre enfance.< Un disque relativement calme, avec des chansons pop entre deux eaux, avec ces mélodies à première vue bonne enfant mais belles et bien sombres… Le chanteur James Dean Bradfield déclame moins ses chansons, et place sa voix dans l'intime; il nous les susurre presque ("Born a girl", "Black dog", "I'm not working") et nous ouvre son cœur, nous partage ses plaies et nous inonde par son émotion à fleur de peau. Il nous foutrait presque le bourdon, surtout que ses harmonies vocales qse mêlent parfaitement aux orchestrations (instruments à corde mais aussi un splendide accordéon langoureux et plaintif). Le plus bel exemple est sans nul doute le splendide single "If you tolerate this your children will be next" avec lequel le groupe nous rappelle de façon romantique leur engagement politique, qu'il ne faut rien céder à l'intolérance, et à l'indifférence. Cet album marque donc l'apogée du groupe, la période la plus prolifique pour combler le vide laissé par Richey. "Know you enemy" sera une parfaite synthèse de tous leurs styles (punk, rock, métal et pop intimiste ou symphonique) mais un mélange un peu trop indigeste. En suite, le groupe déclinera et ne touchera plus autant (devenant comme nous tous des vieux bourgeois), malgré l'indéniable qualité du chant de James Dean Bradfield, l'autre grand chanteur gallois avec Kellly Jones des Stereophonics.
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