L'étoffe des héros
Critique: La plus belle fresque du cinéma américain sur la conquête spatiale! A la fois intimiste et grandiose, Philip Kaufman a su apporté une touche très humaine face à ces tonnes d'acier et de sciences qui se sont élevées pour la conquête spatiale. C'est toute la beautée du film, d'un coté, on découvre le ténébreux et mystérieux Chuck Yeager, pilote d'essai d'avions expérimentaux, qui s'entête à rester l'homme le plus vite du monde. De l'autre, on découvre la fine fleure des intrépides et apprentis astronautes, lors de la préparation de la mission Mercury. Et au milieu, les femmes de ces têtes brulées, qui vivent dans l'angoisse des succès éphémères de leurs maris. Les images sont fantastiques (à voir sur grand écran!), et les séries de tests et de sélection des futurs astronautes sont savoureuses. Philip Kaufman y met plein d'humour, tout en pimentant le tout de détails vrais sur la vie des astronautes, et des quelques tests grostesques qu'ils ont essuyé au début. C'est certainement les scènes du film les plus drôles, avec notament la demande de Gordon Cooper à l'infirmière en chef afin de l'aider dans sa tâche de fournir sa subtantifique moelle...
Malgrè ces beaux et savoureux moments, le film souffre de quelques longueurs et de moments de gloire typiquement hollywoodien (pro-américain) qui énervent un peu, même si par moment les politiques et médias américains en prennent pour leur grade (le vice-président Johnson par exemple). Bref, quelques concessions normales pour la grandeur des efforts fournis par les américains pour nous faire rêver. Remarques: les lucioles vues sont en fait un effet de la condensation de givre sur la capsule, qui se désagrège avec les premiers rayons du soleil. Extrait: Autre(s) film(s) du réalisateur |