A la sortie des deux premières versions de "l''invasion des profanateurs", le public se passionna pour cette histoire terrifiante, notamment sur la symbolique des cocons, sur les faux-humains qu'ils produisaient et la terreur qu'ils imposaient aux autres.
La version originale de 1956 est plus une ingénieuse parabole sur le totalitarisme, et en premier lieu le communisme, mais aussi en cette période de guerre froide, sur l'aveuglement patriotique du Maccarthysme! Ce portrait de masse incapables du moindre sentiment rejoint l'angoisse Darwienne que la nature des hommes évoluent en des êtres plus résistants, plus durs et non solidaires des plus faibles.
La version de 1978, outre l'aspect beaucoup plus fantastique (invasion extra-terrestre), est quant à elle une dénonciation de l'individualisme américain et du "Cocooning" des habitants des grandes villes. Ce n'est donc pas étonnant que Philip Kaufman ait choisi San Francisco, ville du paroxysme américain, à la fois la plus chaleureuse et la plus "flower-power" durant les années 70, tout un symbole.