6:33
Feary Tales For Strange Lullabies : the Dome (2021) 6:33 revient en force avec un album détonnant et exigeant qui continue de me surprendre après sa dixième écoute. Les délirants créateurs du meilleur album de la décennie 2010 (avec leur fabuleux The Stench From The Swelling, avec Arno Strobl) ont en effet mis du temps (6 ans!) pour accoucher de ce nouveau disque et on comprend pourquoi. Ce "Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome" est d'une richesse incroyable qui a pour maître mot le GROOVE. Le groove en majuscule et sous toutes ses formes: qu'il soit rock, métal, rap, funk, disco, électro, Gospel, cabaret-punk, swing, symphonique et même prog, il est là pour faire se trémousser et passer du bon moment. Les frenchies de l'avant-garde métal ont mis un peu de côté leur aspect métal en le troquant pour un funk-rock touche-à-tout qui file la pêche et la patate (et l'abricot, pour citer Stupeflip). Pour eux, il faut que ca groove et peu importe les moyens tant que c'est bien dans ta face et que cela éclabousse dans tes cages à miel. Cet album est une sorte de mash-up entre "Night at the Opera" de Queen, "Thriller" de Michael Jackson et "Angel Dust" de Faith No More, et le tout réécrit par un Quincy Jones sous acide et mis en scène par Tim Burton illuminé. C'est un son tellement riche qu'il vous en fait en voir de toutes les couleurs: on a l'impression d'être plongé dans ce jeu vidéo déjanté en 3D que nous raconte le sujet du disque, justement. Les 6:33 ont sacrément évolué: ils ont laissé tombés les masques (qu'ils arboraient sur scène), ont embauché un vrai batteur et ont kidnappé la belle Bénédicte Pellerin pour apporter cette folie burlesque dans les arrangements. Les vocalises avec Florent Charlet (alias Rorschach) sont d'ailleurs de toute beauté. La basse Funky donne chaud au cœur, la guitare de Nicolas Pascal est toujours aussi folle et les arrangements synthé d'Emmanuel Rousseau et de Richard Dubois Matra font baver de plaisir.Ce patchwork musical ultra-enrichi en effets sonores ne frisent jamais l'indigestion et à chaque écoute, on se surprend à découvrir des détails géniaux. Malgré tous ces mélanges, rien n'est incongru, tout est à sa place: un vrai travail d'orfèvre! Avec cet opéra-rock déjanté et ultra-moderne, les 6:33 sont désormais les rois de l'avant-groove métal. Informations sur l'album:
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