Music For The Masses de DEPECHE MODE

DEPECHE MODE

Music For The Masses Music For The Masses (1987) ma note 

Depeche Mode a fait danser l'aiguille de mon vu-métre sur plus de 10 ans. C'est la musique de mon adolescence, de "Everything Counts" (1983) jusqu'à "One Caress" (1993). Ils m'ont ouvert la voie vers la dark-wave et le rock gothique, et plus tard, vers le rock industriel.
Même si "Violator" marque l'apogée du groupe, c'est bien "Music for the Masses" qui a ma préférence: c'est le point culminant de leur inventivité artistique, où ils sortent de leur musique new-wave synthétique vers de nouveaux horizons musicaux plus organiques, voire analogiques. En effet, c'est la première fois qu'ils samplent de vrais instruments: guitares et batterie pour agrémenter leur style. Ils sortent de leur rythme mécanique et développe ainsi un style plus polyrythmique, plus vivant.

Pour cet album, Martin Gore s'est mis à la guitare, surtout pour les intros, et à quelques rares passages, car évidemment, ce n'est pas son instrument de prédilection. Je regrette que sur scène, il ne se la jouait pas autant modeste, avec son tic de brandir au dessus de sa tête sa guitare et de déchaîner les foules crédules: "Eh regardez, je sais jouer de la guitare!" (comportement qui m'horripile à l'écoute et au visionnage de leur live "101"). C'est à croire qu'il y a un monde entre celui de la synthwave et du rock. Remercions quand même les Depeche Mode d'avoir tenté de combler ce vide et ils l'ont fort bien réussi.

Il suffit d'écouter l'intro de "Nothing" avec à la fois cette trame électronique imparable mais surtout cette montée en puissance d'une rythmique qui aurait très bien pu être jouée par un vrai batteur, accompagné d'un vrai bassiste. En 30 secondes, Martin Gore et ses 2 sbires aux claviers (Andrew Fletcher et Alan Wilder) démontrent leur génie, et leur efficacité à rendre un simple riff de basse en rythme imparable et totalement hypnotique.
Cette ouverture musicale reste l'occasion d'expérimenter et de jouer avec un certain minimalisme comme "The Things you Said", le mécanique organique et très inspiré ("I want you now") et ce jusqu'au symphonique "Pimpf", et j'ajouterai même l'Ambient avec "Agent orange", un de mes morceaux préférés du groupe, inédit sur les premières versions de l'album (d'abord présent en face B d'un des singles). Depeche Mode réussie donc l'exploit de faire de la très grande musique commerciale,, de s'ouvrir à d'autres influences tout en gardant ses valeurs. Enfin, il y a un titre et une pochette totalement en adéquation avec l'image du groupe: les réminiscences d'images propagandistes "communistes", cette ouverture sur le monde et cette ironie que cette musique est bien faite pour toutes les masses.
Auditeur de tout pays, regroupez-vous sous la bannière Depeche Mode!

Informations sur l'album:

  • La Track-list:
    1. Never Let Me Down Again – 4:47
    2. The Things You Said – 4:02
    3. Strangelove – 4:56
    4. Sacred – 4:47
    5. Little 15 – 4:18
    6. Behind the Wheel – 5:18
    7. I Want You Now – 3:44
    8. To Have and to Hold – 2:51
    9. Nothing – 4:18
    10. Pimpf – 5:25
  • Line-up:
    • Chant: David Gahan
    • Synthés et chant: Martin Gore
    • Synthés: Alan Wilder
    • Synthés: Andrew Fletcher
  • Informations:
    • Sortie le: 28 septembre 1987
    • Produit par: Depeche Mode, David Bascombe
    • Sur le label: Mute Records
  • Genre: Synthpop, new-wave
  • Site officiel: http://www.depechemode.com/
  • Spotify : Music For The Masses
  • Le meilleur titre: Nothing
  • Extrait en écoute:

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