Ce groupe mancunien pose les empreintes de la maturité avec ce dernier set et nous délivre un cocktail délicieux.
Une jolie pincée de Pop, un soupçon de Funk, une cuillère à café de Disco, des arrangements soignés et enfin des mélodies subtiles de la new-wave des années 90 sont les bases de ce cocktail savoureux.
Ces oncles hollandais, qui sont en fait anglais (Manchester), ont volé tout ce qu'il y a de meilleur de la belle époque de la synth-pop des années 80 et des débuts 90 en y rajoutant une petite pincée d'art-pop sophistiquée, à la mode du jour.
C'est leur quatrième album et le plus abouti jusqu'ici puisqu'ils s'aventurent dans les différents aspects de la pop, avec d'une part la volupté, comme en témoigne le premier morceau "Babymaking", une véritable guimauve pour les oreilles. Ils disgressent ensuite vers une pop assez technique aux arrangements complexes, mais terriblement luxuriante. Les quelques notes de synthés apportent une touche Electro très riche en basse et en profondeur. Ils savent autant faire dans le mielleux, avec l'aide d'une approche "symphonie de chambre" avec quelques instruments à cordes classiques; que dans le rythmé avec une approche disco et R&B.
L'album est donc un peu touche-à-tout, marqué par une eccentricité que l'on connait peu aux groupes mancuniens. Cet album est un vrai hommage au meilleur de la synth-pop, laissant peu de place à la guitare, qui arrive toutefois à se positionner en parfait contre-points à ces rythmes assez dancefloor, même s'ils ne sont pas assez en avant (ce qui vaudra le départ de Daniel Spedding).
Malgré des morceaux assez courts, on est surpris de cette richesse rythmique, de cette variété dans les accords et arrangements. Cette intelligence musicale et cette sophistication, un peu "smart-ass" (âne savant) est leur marque de fabrique, leur principale marque de différentiation par rapport aux sons généralement peu travaillés des autres groupes de Manchester.
Bref, Les Dutch Uncles délivrent une pop exquise avec un mix parfait de leurs influences de jeunesse avec les sonorités actuelles. Une très bonne découverte.
Il n'y a que 3 méthodes pour découvrir ses fautes: demander à un ami; demander à un ennemi ou bien les reconnaitre dans les faits et gestes des autres. - auteur inconnu