KILLING JOKE
Night Time (1985) Tout jeune adolescent, c'est avec Killing Joke que j'ai fait mes armes avec le côté sombre du rock, le monde où les guitares prennent le dessus et le chant guerroie sous une pluie rythmique assidue. J'étais en pleine influence de son new-wave grand public (Cure; Depeche Mode) et c'est tout naturellement que je me suis glissé dans la pénombre de l'album crépusculaire "Nigh Time" avec son tube légendaire "Love like blood". Cet album est à la croisée de différents chemins et fût une véritable initiation à des univers musicaux que je ne connaissais pas ou peu et dans lesquels je me suis plongé avez passion. Il faut dire que rétrospectivement, Killing Joke a souvent été un pionnier, si ce n'est précurseur, de différents styles. Tout d'abord le punk à ses débuts, puis le post-punk, le new-wave et la cold-wave, avec ces nappes de synthés qui vous glace le sang, l'EBM avec cette rythmique implacable et martiale qui vous hypnotise et vous met au pas, le rock gothique, avec guitares acérés comme des rasoirs et cette atmosphère ténébreuse. Ce rock incandescent m'a également attiré vers le métal, et bien entendu le rock industriel. Ce quatrième album de Jaz Coleman et ses sbires est le plus représentatif de ce qu'était la new-wave et la cold-wave dans les années 80, un peu touche-à-tout mais cette marque de fabrique et ce son reconnaissable entre tous. Cette batterie tribale et martiale, ces guitares reptiliennes qui savent être tranchantes au moment opportun et cette voix incandescente; qui vous irradie avec ces invectives et vous pousse à bouger et à vous révolter. La production de Chris Kimsey, qui mettra en lumière également Marillion par la suite, est d'un équilibre parfait: manier la rage du chanteur, la fougue de la guitare et l'aspect tribal de la rythmique. les versions "extended" des singles montrent la force de musique hypnotique, où chacun de ces morceaux durent jusqu'à 10 minutes sans offrir la moindre lassitude: les morceaux sont hypnotiques et la voix de Jaz Coleman un gourou qui vous emprisonnent l'esprit avec son chant investi. La grande question qui demeure est de savoir si c'est "Eighties", ou plutôt l'intro des Damned ("Life goes on") qui influença le tube "Come as you are" de Nirvana. la poursuite judiciaire ne vit jamais le jour (suite au suicide de Kurt Cobain, et au rappel du morceau des Damned). Toujours est-il que Killing Joke a été une des grandes influences du groupe de Seattle, et de bien d'autres. Informations sur l'album:
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