Un de mes films cultes:

Assaut




Note des acteurs principaux: 6/10
Note des acteurs secondaires: 5/10
Note du scenario: 9/10
Note de la photographie: 6/10
Note du montage et de la realisation: 9/10
Note de la musique et de la sonorisation: 10/10

(1976) de John Carpenter 9/10 

Synopsis:
Le lieutenant Bishop est chargé de surveiller un commissariat en voie de désaffectation dans une bourgade de Los Angeles à Anderson, les nouveaux locaux étant déplacés de quelques centaines de mètres. Non loin de là, un car transporte trois condamnés à mort, dont l’ennemi public numéro 1, Napoléon Wilson. L’autobus pénitentiaire est contraint de s’arrêter à Anderson pour soigner un passager.
Pendant le même temps, un père de famille, qui vient juste de venger l’assassinat de sa petite fille, se retrouve poursuivi par le reste dy gang... Il trouve lui aussi refuge dans le commissariat désaffecté.
Le gang veut sa vengeance et ce n'est pas un commissariat à l'abandon qui va les arrêter.

Genre:
Western urbain
Scene:
la scène finale
Distribution:
    • Réalisateur: John Carpenter
    • Acteurs:
      • Austin Stoker - Ethan Bishop
      • Darwin Joston - Napoleon Wilson
      • Laurie Zimmer - Leigh
      • Martin West - Lawson
      • Tony Burton - Wells
      • Charles Cyphers - Starker
    • Distribution:
      • Produit par: J.S. Kaplan et Joseph Kaufman
      • Sortie le: 3/11/1976
      • Distribué par: CKK / Turtle
      • Pays d'origine: USA (Assault on Precinct 13)
    • Autres informations:
    • Durée: 1h31
    • Scénario de: John Carpenter
    • Musique de: John Carpenter
    • A noter: Jean-François Richet en a fait le remake en 2005 (avec Ethan Hawke, Laurence Fishburne et Gabriel Byrne)
Site Web:
Lien ImdB:
Critique:

Un scénario tout simple qui tient en 3 points. Tout d'abord un lieu, celui d'un commissariat en fin de déménagement situé dans un ghetto de Los Angeles, commissarait coupé du monde par tout le gang local (ou gangs locaux) venu venger la mort d'un des leurs. A l'intérieur, parmi les quelques âmes en peine, 3 protagonistes qui fleurent bon le cliché: le flic noir enfin promu, droit, intègre et plein d'espoir. La secrétaire du commissarait qui mériterait bien mieux, et enfin, un tueur sanguinaire condamné à mort en transfert, que l'on craint et qui se la joue blasé. Et enfin, le temps d'une nuit avec un seul objectif: survivre à cette horde en espérant que quelqu'un signale l'attaque avant l'aube, avant l'arrivée de l'équipe de relève du tout dernier jour de ce commissariat.
Ajoutez-y une mise en scène très Série B sur une musique minimaliste, et vous avez tout pour avoir le bon nanar des années 70, une sorte de Rio Bravo chez les morts-vivants...

Assaut, le meilleur de la série B

Et étrangement, ce subtil mélange fait que ce film est culte, un chef d'oeuvre à part. Il faut dire que John Carpenter prend son public à froid dès les premiers instants par le meurtre odieux d'une petite fille, mangeant une glace au mauvais moment, au mauvais endroit. Et puis il installe un contraste saisissant nous faisant clairement comprendre la réalité des choses: le commissariat a été plongé dans un univers parallèle, coupé du monde, isolé de tout, et ce en plein milieu d'un ghetto de Los Angeles.
L'attaque aux armes à feux avec silencieux détruisent tout l'intérieur du commissarait sans éveiller à l'extérieur le moindre soupçon: la menace est invisible, lancinante et impitoyablement omniprésente. Le gang apparait comme les zombies de la nuit des morts vivants, c'est du flic qu'ils veulent manger et rien ne les arrêtera, si ce n'est peut-etre l'aube salvatrice, face à cet ordre de vampires des temps modernes.
L'excellence de ce huis-clos tient dans cette mise en scène caractérisée par les contrastes et les contre-champs, amplifiée par une musique minimaliste géniale, un thème envoûtant venant distiller une tension permanente, même durant les phases les plus calmes de ce western urbain.

Assaut, un western urbain

Car il s'agit bien là d'un western urbain. John Carpenter a toujours été un grand fan de Westerns et l'un de ses plus grands classiques est "Rio Bravo" d'Howard Hawks, qui a largement inspiré le scénario de ce film. Le western hollywoodien ayant été désacralisé par le western spaghetti, John Carpenter modernise le style en créant ce nouveau style, avec un aspect politique fort pour l'époque, démontrant la fin de l'opulence du rêve américain avec cette violence sous-jacente et tous ces nouveaux sauvages, ces laissés pour compte, envahissent les ghettos.<
John Carpenter, avec peu de moyen, signe ici l'un des plus grands films de série B, si ce n'est le film majeur de ce genre. Il allie parfaitement toutes les influences naissantes de l'époque (horreur, science-fiction, action) avec les styles du vieil hollywood. Ce film est même un précurseur en étant le tout premier "shoot-out" cinématographique. Il faudra attendre près d'une génération pour attendre que les jeux-vidéo en fasse leur pain quotidien.


Extrait: Bande Annonce (VO)


Autre(s) film(s) du réalisateur

<< The Rocky Horror Picture Show | L'invasion des profanateurs >>

> Avant 1969 |  1970-1979 |  1980-1989  |  1990-1999 |  2000-2009 |  2010-2019 <