Assaut
Critique: Un scénario tout simple qui tient en 3 points. Tout d'abord un lieu, celui d'un commissariat en fin de déménagement situé dans un ghetto de Los Angeles, commissarait coupé du monde par tout le gang local (ou gangs locaux) venu venger la mort d'un des leurs. A l'intérieur, parmi les quelques âmes en peine, 3 protagonistes qui fleurent bon le cliché: le flic noir enfin promu, droit, intègre et plein d'espoir. La secrétaire du commissarait qui mériterait bien mieux, et enfin, un tueur sanguinaire condamné à mort en transfert, que l'on craint et qui se la joue blasé. Et enfin, le temps d'une nuit avec un seul objectif: survivre à cette horde en espérant que quelqu'un signale l'attaque avant l'aube, avant l'arrivée de l'équipe de relève du tout dernier jour de ce commissariat. Assaut, le meilleur de la série BEt étrangement, ce subtil mélange fait que ce film est culte, un chef d'oeuvre à part. Il faut dire que John Carpenter prend son public à froid dès les premiers instants par le meurtre odieux d'une petite fille, mangeant une glace au mauvais moment, au mauvais endroit. Et puis il installe un contraste saisissant nous faisant clairement comprendre la réalité des choses: le commissariat a été plongé dans un univers parallèle, coupé du monde, isolé de tout, et ce en plein milieu d'un ghetto de Los Angeles. Assaut, un western urbainCar il s'agit bien là d'un western urbain. John Carpenter a toujours été un grand fan de Westerns et l'un de ses plus grands classiques est "Rio Bravo" d'Howard Hawks, qui a largement inspiré le scénario de ce film. Le western hollywoodien ayant été désacralisé par le western spaghetti, John Carpenter modernise le style en créant ce nouveau style, avec un aspect politique fort pour l'époque, démontrant la fin de l'opulence du rêve américain avec cette violence sous-jacente et tous ces nouveaux sauvages, ces laissés pour compte, envahissent les ghettos.< Extrait: Bande Annonce (VO) Autre(s) film(s) du réalisateur |