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| (1963) de Georges Lautner 8/10 Synopsis: Au début des années soixante, un ex-gangster retiré des affaires promet à un ami mourant de prendre en charge sa fille, une donzelle à la vie délurée. Il doit également mettre de l'ordre dans les affaires louches de son ami: distillerie clandestine, trafic en tout genre et maison close, convoitées par sa bande. Aidé du notaire, de son majordome et de son garde du corps, le truand repenti a bien du mal à jouer à la fois les papas et les chefs de bande!
Genre: Comédie flinguée Scene: L'alcool au petit matin avec son goût de pomme Distribution:
- Acteurs:
- Lino Ventura - Fernand Naudin
- Francis Blanche - Maître Folace
- Jean Lefebvre - Paul Volfoni
- Claude Rich - Antoine Delafoy
- Sabine Sinjen - Patricia
- Distribution:
- Produit par: Alain Poiré
- Distribué par: Gaumont
- Sortie le: 27/11/1963
- Pays d'origine: France
- Autres informations:
- Ecrit par: Georges Lautner, Albert Simonin, et Michel Audiard d'après le roman d'Albert Simonin "Grisbi or not grisbi"
- A savoir: Au tout début, la vedette pressentie pour jouer le rôle principal était Jean Gabin. Georges Lautner refusa de céder au caprice de ce dernier, qui exigeait une équipe technique de son choix, et se tourna vers Lino Ventura. Mais Lino avait toujours eu très peur de se décrédibiliser en jouant la comédie, et appréhendait de devoir "faire le mariole".
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Critique: C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, tel est l'un des savoureux constats de Michel Audiard. Et je crois qu'il n'y a rien à dire de plus sur "les tontons flingueurs" puisque tout a déjà été dit et écrit car il faut reconnaître: c'est du brutal!.
Je me contenterai donc juste de citer l'auteur de ces dialogues. Certes, la thèse est osée mais comme toutes le thèses parfaitement défendable même si je sais mais mes opinions sur la musique moderne et sur l'art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu'en suppositoires.
Mais avant toute chose, je commencerai par pure politesse par faire mon panégyrique moi-même, c'est parfois assez édifiant et souvent assez drôle, car il m'arrive de m'attribuer des mots qui sont en général d'Alphonse Allais et des aventures puisées dans la vie des hommes illustres... Enfin bref, vous savez Les cons ça ose tout! C'est même à ça qu'on les reconnaît.
N'y allons donc pas par quatres chemins, "les Tontons flingueurs" est un must du cinéma français aux scènes d'anthologie à mourir de rire et des dialogues fort bien imagés. Un film comme ça, cela vous remonte le moral lors des nuits blanches, des migraines, des nervous breakdown comme on dit de nos jours...
Il faut dire que la distribution est excellente, sans compter les répliques à mi-chemin entre humour pince sans rire et loufoqueries. Lino Ventura y a une morphologie de diplomate, une présence tranquillisante, voire un peu rustique, le genre agricole. Ses répliques pisse-vinaigres avec celles de Francis Blanche illuminent l'écran et donnent des couleurs à ce film (en noir et blanc). C'est d'ailleurs curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases si drôles et savoureuses. Les scènes d'actions n'ont pas la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours mais elles ont de l'humour et de l'entrain, surtout quand ça tiraille de partout. Bref, c'est bien connu que quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent, c'est universel, même si au fond maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d'action.
Malgré les âges (Le prix passe, la qualité reste), "les Tontons flingueurs" reste au goût du jour et précuseur des temps modernes (Raoul Volfoni ne dit-il pas justement: le monde moderne va vers la centralisation). Certes, la mise en scène n'est sans doute la meilleure de Georges Lautner. Dans le monde des caves, on appelle ça, un cas de conscience, mais que voulez-vous la bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer: on lui pardonne donc ces quelques égarements.
Quoiqu'il en soit, "Les Tontons flingueurs" est le Must du cinéma Français à voir et à revoir. On devrait d'ailleurs le revoir chaque année et comme pour le beaujolais, lui trouver quelques nouvelles saveurs, même si, comme d'habitude, j'lui trouve un goût de pomme.
Bon ben moi, après tout ça, je me retourne à la maison mère, au terminus des prétentieux et faire comme tout le monde, à savoir rester devant sa télé, pour voir si par hasard il serait pas un peu l'homme du XXème siècle. A moins que vous ne voudriez paraître vieux jeu ni encore moins grossier, tel l'homme de la pampa, parfois rude mais qui reste toujours courtois et dans ce cas-là , un seul conseil s'impose: on devrait jamais quitter Montauban.
Remarque finale: Mais il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. J'vais lui faire une ordonnance et une sévère ... J'vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quat' coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m'en fait trop j'correctionne plus : j'dynamite, j'disperse, j'ventile.
Extrait: La cuisine
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