FISH
Vigil in a Wilderness of Mirrors (1990) Premier album solo de Fish en dehors de Marillion, un peu plus d'un an après leur séparation. Il faut dire que la maison de disque avait mis le paquet sur ce groupe, Marillion avait rempli le stade de Wembley deux soirs de suite lors de l'été 87 et mettait la pression au groupe pour sortir un nouvel album au plus tôt. Malgré le split, EMI voulait donc Fish continue de surfer sur la vague "marillionesque"... Un album très MarillionEt c'est dans cette lignée que s'inscrit cet album solo. Il y a une réelle approche progressive, accouplée à une pop plus standard et les influences écossaises de Fish, avec l'apparition de cornemuse et de musique traditionnelle des Highlands. Fish fait comme Peter Gabriel en son temps, il se démarque mais l'empreinte du groupe reste en lui. Il faut dire qu'il avait déjà écrit une grande partie des textes pour l'album qui aurait dû sortir avec son ancien groupe. Ce n'est donc pas pour rien que l'on découvre quelques trames musicales et textuelles communes avec le "Season's End" de Marillion. En effet, Fish apportait ses textes aux compositions du groupe, et le reste du groupe adaptait leurs compositions aux paroles du chanteur: et c'est bien cet amalgame qui faisait la force du groupe, une parfaite alchimie entre deux façons de composer, et que, ni Marillion, ni Fish ne parviendront à fusionner à nouveau.Les démons de FishCet album est un exutoire pour Fish, pour mettre à bas son mal-être avec le groupe, sa grandissante renommée et les thèmes politiques et sociaux qu'il affectionne. Les paroles de cet album font parties des plus abouties de son immense carrière. Entre les brûlots politiques (Big Wedge / Vigil), les dérives sociales (Family Business / Voyeur / View from the Hill), il se dévoile plus qu'avant avec "The Company" et la splendide love-song tellement cliché qu'il ne pouvait l'appelait que comme cela!L'album comporte également une certaine continuité dans les textes (avec la référence à "The Hill", la métaphore de la réussite sociale), et comme le montre la splendide pochette (et encore plus le cahier central du disque), dessiné une fois de plus par Mark Wilkinson, Fish contemple son monde depuis le haut de sa colline, et manifestement, la vue prémonitoire qu'il nous partage est un univers cynique, désolant et proche du gouffre... Une fausse libertéPensant être plus libre dans ses compositions et ses actions, Fish a du quand même suivre de près les instructions d'EMI, sa maison de disque. EMI a mis les moyens pour Fish: des anciens de Phil Collins, de Big country, de Dire Strait, de Mike Oldfield et de Camel. L'apport de Mickey Simmons y est pour beaucoup dans la réussite de cet album. Son doigté est de toute beauté sur "Family Business" et en parfait contre-point avec la dureté des textes. On regrettera quand même une production trop marqué par son temps, la rythmique fait bien trop année 90 et c'est un peu dommage, c'est la seule fausse note de l'album.A noter que Fish résiliera son contrat avec EMI quelques mois plus tard, pour avoir un peu plus de liberté, mais cette liberté restera sans doute une illusion pour le chanteur. Polydor lui en demandera autant pour les autres disques, et sans compositeurs de talent sur lequel Fish peut développer et adapter ses textes, la musique de Fish restera bien loin de la qualité de ce qu'il avait pu produire avec ses anciens compagnons d'armes de Marillion. Informations sur l'album:
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