David SYLVIAN & Robert FRIPP
Damage (1994) Avant de relancer le King Crimson des années 90, Robert Fripp se remit en contact avec David Sylvian, avec lequel il avait fait un album ("Gone to earth", 1986), avec une vague intention de reformer justement King Crimson.
Les maîtres du tempsPour cette tournée, les 2 artistes se sont entourés de la crème de la crème. Avec en premier lieu Michael Brook, un expert de la musique minimaliste avec son "infinite guitar", un son qui s'approche de la transcendance des "frippertronics", capable de développer des atmosphères vaporeuses et sublimes, flirtant avec le silence. Pour la section rythmique, ce fût 2 jeunes musiciens très talentueux et méconnus à l'époque, et qui suivront Robert Fripp pour ses prochaines aventures du King Crimson (années 90 et 2000). Je veux bien entendu parler de Trey Gunn et de Pat Mastelotto. Le jeune bassiste, ancien élève de la "Guitar Craft" (de Robert Fripp) est dans la lignée de Tony Levin, adepte de la Stick-Bass et de la Warr-Guitar, on l'avait déjà entendu dans le projet "Sunday All Over The World" de Robert Fripp avec son épouse Toyah, dans lequel il excellait en donnant le contre-point parfait au guitariste. Pat Mastelotto, quant à lui, est venu pour remplacer Jerry Marrotta (indisponible pour la tournée). C'est l'ancien batteur de Mr Mister et batteur studio pour pas mal d'artistes (Peter Kingsbery; Cock Robin; XTC; etc.). Il a su convaincre Robert Fripp de sa maîtrise du temps, de suspendre ses coups, et de savoir effleurer le silence. Une approche du silenceComme la plupart des morceaux sélectionnés sont dans la suspension des notes et de la retenue, cette tournée était très focalisée vers l'intime, le silence. Des morceaux comme "Damage" ou "The First Day" prennent toute leur puissance émotionnelle en concert. TIl en va de même pour les morceaux déjà connus, ces réadaptations développent une nouvelle aura, un nouvel halo magique par rapport à ce que donnait leurs version d'origines. Les morceaux sont tout simplement magnifiés et sublimés, y compris ceux du tortueux et sépulcral album "Gone to Earth", avec en premier lieu "Wave" qui est tout simplement bouleversant. Deux versions du concert disponiblesUn live tellement parfait que David Syvian a quand même voulu y apporter sa touche. En effet, la version originale a été agencée par Robert Fripp lui-même, préférant mettre avant les guitares et les moments suspendus. Par ailleurs, le guitariste exigea que le live soit publié en version limitée (avec CD en or à 14 carats et livret). Le disque ayant été très rapidement indisponible, le chanteur décida de rééditer l'album quelques années plus tard, afin de financer son prochain album "Blemish" (album minimaliste expérimental que Virgin Records refusait de publier). C'est ainsi que la version de 2002 vit le jour, avec une nouvelle pochette, et un nouveau set-list, plus axé sur sa voie et un peu moins sur le silence. Avec une dynamique sonore plus prononcée, le son y est plus ample, spatial par moment. Informations sur l'album:
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