Live in Tokyo / Bootleg 2012 de The CRIMSON PROJECKT

The CRIMSON PROJECKT

Live in Tokyo / Bootleg 2012 Live in Tokyo / Bootleg 2012 (2013) ma note 

A la fin des années 90, Robert Fripp, leader de King Crimson, rechignait (une fois de plus) à continuer à faire des tournées mondiales et faire de nouveaux disques. Il motiva toutefois ses troupes à faire des projets parallèles, en petit comité, et plus exactement des "side-projects", qui prisent le nom de "ProjecKts" avec le C et le K du King Crimson. Cela donna plusieurs projets assez expérimentaux pour finalement donner vie à un vrai album de King Crismon: "Power to Believe" en 2003. Après la tournée liée à cet album et le départ de Trey Gunn, Adrian Belew eut envie de continuer l'aventure et créa son trio avec Julie Slick et Tobias Ralph, en jouant pas mal de morceau du roi pourpre (en plus des compositions du chanteur). De l'autre côté, Tony Levin et Pat Mastelotto firent appel au jeune allemand Markus Reuter, adepte de la Touch Guitar, guitare à cordes frappés, à mi-chemin entre le son d'une stick-basse et des frippertronics de Robert Fripp, pour créer le trio expérimental "Stick Men".

Ces deux duos jouaient de leurs côtés à peu près les mêmes morceaux du roi pourpre et l'idée leur vint de tourner ensemble. Et Tony Levin, Adrian Belew et Pat Mastelotto avaient déjà joués ensemble sous l'étendard King Crimson, ils s'amusèrent durant les sound-checks à se mélanger et peu à peu vint l'idée de jouer tous ensemble, avec 2 basses et 2 batteries, comme à l'époque du King Crimson des années 90.
C'est donc ainsi que le projet est né: tourner ensemble et jouer plus de la moitié des morceaux en double trio, laissant à chaque trio son petit quart d'heure "personnel". Le disque reprend donc les morceaux joués ensemble, et revigorent les compositions originales; même ceux créées à l'origine en double-trio. En effet, la force de ces interprétations est de jouer dans la confrontation entre les 2 rythmiques: elles sont là pour se répondre, ou pour laisser l'autre section divaguer ici et là. Je vous invite également à relire ma chronique de leurs 2 concerts en France (Compiègne et Trabendo en 2014) pour mieux comprendre qu'il ne s'agit pas d'un "Tribute band" qui joue note pour note le répertoire d'un autre. Non ils s'approprient les version originales pour en faire une véritable réinterprétation selon les styles de chacun: plus technique pour les Stick Men, plus groovy pour la bande d'Adrian Belew.
Evidemment, c'est un disque pour les fans de King Crimson et de tous ceux qui aiment la complexité rythmique et le délicat équilibre de jouer sur le fil du rasoir de la dissonance.

Informations sur l'album:

  • La Track-list:
    1. B’Boom (8:56)
    2. THRAK (6:05)
    3. Frame By Frame (3:59)
    4. Dinosaur (5:11)
    5. Industry (8:35)
    6. Elephant Talk (4:48)
    7. VROOOM VROOOM (5:12)
    8. Sleepless (6:12)
    9. Larks' Tongues In Aspic, Part II (6:26)
    10. Indiscipline (8:56)
    11. Red (6:10)
    12. Thela Hun Ginjeet (6:24)

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