New York 1997
Critique: John Carpenter a toujours été fasciné par les Westerns hollywoodiens. Dans tous ses films, ses principaux personnages sont le plus souvent des Lonesome cowboys taciturnes. James Woods en chasseur de Vampires dans le film du même nom, Ice Cube le hors-la-loi de "Ghost of Mars", et bien entendu, le plus grand cowboy des temps modernes: Snake Plissken, joué deux fois à l'écran par Kurt Russell. Le mythe Snake PlisskenSnake Plissken, rebelle d'un monde totalitaire, est le type parfait du personnage de western. Comme Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone, il traîne sa dégaine sans y croire, attendant que les méchants lui tombent dessus. Personne ne l'aime et tout le monde l'utilise, à croire que Carpenter et son personnage sont l'identification de l'un de l'autre.New-York 1997 montre surtout le goût de Carpenter pour le western qu'il vénère. Pour lui rendre hommage, il engage Lee Van Cliff, grande figure du genre (Le Bon, La Brute et Le Truand) et crée son personnage le plus westernien, Snake Plisken. Dans le film, tout le monde lui dit sans arrêt qu'il le croyait mort, comme s'il était l'un des rois de la gachette de l'Ouest. Non seulement le plus typé, Snake est certainement le personnage le plus dur et le plus intéressant qu'ai inventé Carpenter. Un budget à la bonne taille pour CarpenterNew York 1997 est un des meilleurs films de John Carpenter et celui dont il a tiré pleinement des moyens qu'on lui a accordé. On y découvre un Manhattan transformé en prison gérée par les criminels ce qui traduit, même si on ne peut s'échapper de l'île, l'impuissance des autorités qui ne veulent plus ou ne peuvent plus réabiliter leurs mauvais garçons. Comme dans la plupart de ses films, Carpenter attaque la société américaine et ne s'intéresse pas aux critiques.Tout dans ce film est noir. Les décors tout d'abord qui décrivent un Manhattan en ruine détruit par les pillages et mêmes les lieux conservés comme la bibliothèque sentent la mort. Et comment ne pas parler des acteurs qui cadrent parfaitement à leur rôle: on n'imagine pas Kurt Russell sans son bandeau (souvent lorsqu'on pense Russell, on dit Snake) et Ernest Borgnine sans son taxi. Mais le plus pessimiste du film est sans aucun le fait que tous les personnages sont des Bad Boys: Brain, Maggie, Taxi, Le Duc sont des criminels; Snake ne vaut pas mieux malgré ses médailles militaires; Bob Hauk est un salaud ; et que dire du président qui se comporte en véritable lâche dans l'action et oublie bien vite ses sauveurs. Extrait: BAnde annonce Autre(s) film(s) du réalisateur |