Pour ceux qui ne connaissent pas Porcupine Tree, ni son mentor Steven Wilson (parti en solo 10 ans après), sachez qu'ils auraient pu être aussi connus que Radiohead et Muse. Leur seul crime a été d'afficher fièrement leur étiquette de "Rock progressif" (contrairement aux 2 autres), et çà, pour un programateur radio, cela a l'effet du charme d'un vieux travelo pédophile xénophobe et sidéen criant "Allah Akbar" avec une ceinture d'explosifs autour du gland.
Bref, l'arbre à porc-épic est donc resté caché dans la forêt des groupes obscures et à être vénéré par les fans de musiques, de toutes les musiques. Un album limpide et merveilleux où Steve Wilson a eu ce rêve stupide de croire qu'il pouvait changer l'a-priori des animateurs radios avec son album le plus pop et plus ouvert à tous!
Pourtant, cet album est la quintessence de la musique rock atmosphérique: acoustique (Pure Narcotic), pop-rock (piano lessons), rock, un peu de métal et surtout des ballades planantes mélancoliques (A Smart Kid), voire Jazzy (Stop swimming, Tinto Brass, Don't Hate Me). Steven Wilson a ce don d'amalgamer la douceur des guitares acoustiques avec la rudesse des guitares électriques saturées, enveloppées par de splendides nappes de claviers (avec Richard Barbieri, ancien de Japan).
Mon joyau est "A Smart Kid", inspirée par le livre de "Planète Hurlante" de Philip K.Dick; une complainte musicale d'une émotion glacée à frémir; qui raconte l'histoire d'un robot tueur sous les traits d'un enfant qui attend patiemment que d'autres humains viennent le sauver pour qu'il aille détruire d'autres planètes). A chaque écoute je m'envole et reste terrifiée par l'atterrissage final...
Un album qui est sans doute dans mon TOP 10 des albums que je préfère...
La règle du maître doit être: Ne pas enseigner des pensées, mais apprendre à penser, ne pas porter l'élève, mais le guider, si l'on veut que plus tard il soit capable de marcher de lui-même.. - Immanuel Kant